Le premier biscôme de l’année, ce n’est finalement pas la Dame de Noël* qui me l’a offert, mais… Saint Nicolas lui-même! Remontant la Rue de Lausanne à l’issue de son traditionnel dicours à la cathédrale, il jetait dans la foule ses non moins traditionnels biscômes (avec une belle énergie d’ailleurs pour un vieillard de 99 ans: les locataires du deuxième étage penchés à leurs fenêtres en ont même reçu dans la figure). Et voilà que j’ attrappe à la volée une de ces précieuses friandises! Je la garde bien serrée dans ma main pour la protéger de l’agitation ambiante, tout heureuse et émerveillée comme une gamine! Comme une gamine? Les temps changent, dirait-on… Un père me dépasse, consolant son fils qui râle de n’avoir reçu “qu’un seul biscôme”. Plus loin, un groupe de skinheads miniatures s’en remplissent les poches avec froideur et avidité. En regardant s’éloigner la mitre et le gant blanc (tout teinté de brun), je me sens soudain prise de nostalgie…
* voir chronique du 4 décembre dernier