Pour un fond de teint

Autre moment de shop­ping mémorable: une vis­ite au ray­on des cos­mé­tiques dans un grand mag­a­sin. En quête d’un nou­veau fond de teint, je suis restée per­plexe devant les présen­toirs sur­chargés de boîtes, tubes et autres fla­cons mul­ti­col­ores dis­posés en rangs ser­rés. On aurait presque cru un éta­lage de bon­bons, la dorure en sus! J’ai soudain réal­isé que non seule­ment ma palette de maquil­lage était fort fruste (1 fond de teint, 2 mas­caras, 3 rouges à lèvres et 2 fards à paupières, peu util­isés et rarement renou­velés), mais aus­si que la tech­nolo­gie cos­mé­tique avait fait des bonds spec­tac­u­laires ces dernières années. A présent, les mas­caras exis­tent en plusieurs tailles, jusqu’au XL qui allonge les cils au max­i­mum; les rouges à lèvres, quand ils ne ser­vent pas aus­si de fards à joues, don­nent un éclat mouil­lé, miroir ou dia­mant, s’é­tal­ent avec un pinceau inté­gré, et résis­tent à tout ou presque; les fards à paupières se décli­nent en liq­uide ou en solide; les ver­nis à ongles ren­for­cent, lis­sent, nour­ris­sent, sèchent de suite, exis­tent en moultes couleurs qui n’ex­clu­ent plus ni le vert, ni le bleu (ça rap­pelle une cer­taine orgie romaine dans une cer­taine BD), pail­letés ou non. Et les fonds de teint, juste­ment! Ils sont devenus qua­si intel­li­gents: ils lif­tent, nacrent, mat­i­fient, illu­mi­nent sans dépos­er à grands ren­forts de “micro­cap­sules” et de tex­tures inso­lites, genre mousse au choco­lat(!). Résul­tat: per­due devant tant de pro­duits, j’ai fail­li repar­tir sans rien! J’ai juste trou­vé le courage d’é­plucher la gamme des fonds de teint dans 2 mar­ques que je con­nais­sais; mon choix s’est porté, une bonne demi-heure plus tard, sur un pro­duit con­tenant une “micro-poudre absorbante” cen­sée “réguler la bril­lance” et don­ner à la peau un “éclat soyeux”(en anglais, tout ça). Aux dernières nou­velles, je brille tou­jours deux heures après l’application…

Les commentaires sont fermés.