Nous étions à Paris, savourant un dernier verre dans un café appelé joliment “Le chien qui fume”, heureux et fatigués après un frénétique week-end de visites culturelles et de shopping. Et pour une fois, nous avions un peu de temps jusqu’au TGV du retour. Une demi-heure avant le départ du train, nous prenons donc le métro, cavalons un peu dans la foule toujours dense jusqu’au hall de la gare de Lyon, l’oeil sur ma montre (celle de S. étant à plat). Cinq minutes de battement, parfait. Je consulte alors le tableau. Notre train n’y figure pas. Etrange, me dis-je, mais peut-être est-ce le lot des trains en partance pour l’étranger. Nous parcourons tous les quais, lisons tous les panneaux, sans succès: notre train, qui part pourtant sous peu, n’est cité nulle part. Un doute alors me saisit: je regarde la pendule du hall. Ou plutôt les nombreuses pendules, souvent anciennes, pendues aux superbes voûtes en fer forgé. Mais peine perdue: il n’y en a pas deux qui indiquent la même heure! A croire qu’elles n’ont qu’une vocation décorative (nous ne sommes pas en Suisse!). Je me décide alors à demander l’heure à quelqu’un. Et c’est là que tout s’explique. Notre TGV est déjà parti. Ma montre vient de s’arrêter, il y a exactement 5 minutes.
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