Des rapaces de poids

Le clou des fêtes médié­vales cette année était une démon­stra­tion de fau­con­ner­ie. Les ani­ma­teurs, en tenue pseu­do-moyenâgeuse assor­tie à leur dis­cours (“les Vis­i­teurs” ont décidé­ment lais­sé une indélé­bile empreinte), ont présen­té 4 oiseaux: une buse, très habile à ras­er les têtes du pub­lic ; un superbe hibou grand duc, au regard hyp­no­tique (il paraît que ses yeux virent du jaune au rouge au cours de sa vie, et qu’il peut vivre jusqu’à 35 ans); un fau­con, et même un aigle, à l’en­ver­gure de presque 2 mètres (tout nerveux, d’après ses plumes ébou­rif­fées). Le spec­ta­cle avait quelque chose d’iréel. Non seule­ment il est rare d’ approcher des rapaces d’aus­si près, mais leur docil­ité sem­blait éton­nante! C’est qu’il y avait aus­si un ingré­di­ent mag­ique dans la réus­site de la démon­stra­tion: des pattes de poulet tenues par les fau­con­niers, pour attir­er et récom­penser les oiseaux chaque fois qu’ils se posent sur leur gant! A se deman­der com­ment les bêtes ne devi­en­nent pas obès­es, à la longue! Quoique: ils étaient tous de belle taille. L’aigle pesait même 4 kilos, il paraît.