Moi et mes fringues

Chaque print­emps, en faisant la révi­sion de mes habits pour la nou­velle sai­son, c’est la même chose. Les pulls et les T‑shirts remon­tent soudain der­rière ou sont tout défor­més; les pan­talons devenus trop courts ser­rent à l’en­tre­jambe; les jupes baîl­lent à la taille tan­dis que leur ourlet sem­ble être mys­térieuse­ment remon­té d’un cran; les jacquettes zip­pées pen­douil­lent tout en gon­do­lant à la fer­me­ture; les man­teaux sem­blent ou trop vastes ou trop étroits; et plus générale­ment, l’ensem­ble paraît un brin démodé, en tout cas prodigieuse­ment peu flat­teur… A se deman­der com­ment j’ai fait pour porter tout ça sans honte l’an­née d’a­vant! Invari­able­ment, je me retrou­ve avec l’en­vie urgente de refaire toute ma garde-robe. Je me rends donc dans les mag­a­sins, l’e­spoir et la déter­mi­na­tion en ban­douil­lère. Et chaque print­emps, c’est la même chose: je repars sans rien, déprimée par la laideur et le for­mat micro­scopique de la mode pro­posée. Du coup, je remets mes vieil­leries; après tout, elles ne sont pas si mal. Et elles tien­dront bien encore une saison… 

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