La voie lactée

Cet après-midi, j’ai touché la Voie lac­tée. Non pas la vraie, qui tra­verse notre ciel noc­turne, mais celle fab­riquée par une artiste suisse du nom d’Is­abelle Krieg. Comme son nom l’indique (au sec­ond degré), il s’ag­it de seins. Des seins de femme géants, tout blancs, moulés dans une sorte de mousse à la fois sou­ple et ferme. Rassem­blés en grappes, ils for­ment ain­si des espèces de nuages que l’on peut tâter et sur lesquels l’on peut même s’asseoir! En lisant un arti­cle à ce sujet dans le jour­nal, je trou­vais l’idée sym­pa­thique. Mais en décou­vrant de visu ces mass­es blanch­es héris­sées de tétons agres­sifs dans le jardin du Musée d’Art et d’His­toire, décep­tion: au lieu de cumuli con­fort­a­bles et ras­sur­ants, cela m’évo­quait plutôt une inva­sion de che­nilles géantes, pleines de pro­tubérances et de piquants…