Ces derniers jours, malgré la neige et le froid qui persistent, il y avait dans l’air un je-ne-sais quoi de printanier. Une soudaine bouffée de vent tiède qui ranime les odeurs de la terre et de la forêt, les oiseaux qui recommencent à chanter, et ce matin, un écureuil roux très actif. Un peu désorienté, mal réveillé peut-être, il tournait en rond sur le trottoir, nez au sol comme s’il cherchait quelque chose. Il était si affairé qu’il n’a remarqué ma présence que lorsque je me suis trouvée à moins d’un mètre de lui. Hésitant alors entre grimper sur un arbre proche et traverser la rue, il s’est jeté en droite ligne sur le Boulevard de Pérolles! Par bonheur, il y avait justement une pause dans le trafic du samedi matin. La petite boule de poils au grand panache rouge a atteint sans encombre l’autre côté et s’est enfoncée dans un fourré. Ouf! Car rien n’est plus triste que ces écureuils imprudents qui gisent trop souvent écrasés au bord de la route.
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