L’odyssée des sacs

Comme mon aspi­ra­teur arrivait à son dernier sac, j’ai voulu en racheter. Mais dans tous les com­merces de la ville, le mod­èle sem­blait man­quer mys­térieuse­ment. J’ai fini par en com­man­der 3 paque­ts (puisqu’il était impos­si­ble d’en obtenir un seul) auprès d’un mag­a­sin d’élec­tromé­nag­er. Avec force courbettes et grands sourires, on me les a promis pour la semaine suiv­ante. Affaire réglée, ai-je cru. Une semaine a passé, puis deux, sans aucune nou­velle. Je suis donc retournée au mag­a­sin pour me ren­seign­er. “Non, ils ne sont pas encore arrivés, ils seront là la semaine prochaine” (tiens donc). Resourires, recourbettes. Pen­dant ce temps, dans mon aspi­ra­teur, le dernier sac se rem­plis­sait dan­gereuse­ment. La semaine suiv­ante, tou­jours rien. Il a fal­lu vider led­it sac dans la poubelle (opéra­tion peu ragoû­tante s’il en est) pour pou­voir faire le ménage. A la mai­son, on m’a aimable­ment sug­géré de jeter mon aspi­ra­teur et d’en racheter un qui fonc­tionne sans sacs. J’ai fail­li céder, puis j’ai décou­vert un site inter­net dédié à la vente de sacs d’aspi­ra­teurs en tous gen­res (si si, ça existe). De guerre lasse, j’y ai donc passé com­mande d’un lot de 3 paque­ts, pour rentabilis­er les frais d’en­voi, et le col­is est arrivé quelques jours plus tard. Soulage­ment. Avant d’aller le chercher à la poste, j’ai décidé d’an­nuler ma com­mande auprès du mag­a­sin sus-men­tion­né (où, après tout, ils se moquaient du monde). Mais manque de pot: les sacs venaient, enfin, d’ar­riv­er! Le vendeur me les a apportés d’un air si tri­om­phant que je n’ai pas eu le courage de les refuser. Du coup, je suis ren­trée à la mai­son riche de 6 paque­ts de sacs pour aspi­ra­teurs! On peut pari­er que la machine ren­dra l’âme avant que le stock soit ter­miné. Si jamais, avis aux ama­teurs: qui aurait besoin de sacs type X 351?

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