Douche froide

Un de mes anciens profs d’alle­mand pré­tendait, avec une auto-déri­sion sal­va­trice, qu’il exis­tait au monde deux sortes de sadiques: les den­tistes et…les profs, juste­ment. Or, il en y a une troisième: les phar­ma­ciens, dont cer­tains sem­blent pren­dre plaisir à embar­rass­er publique­ment leurs clients. Ain­si cette dame en blouse blanche qui a débal­lé sur le comp­toir tous les élé­ments du dis­posi­tif pour douch­es intimes pre­scrit par le médecin, avant d’en com­menter le mode d’emploi d’une voix un peu trop aiguë à mon goût. Encore heureux qu’elle ne m’ait pas fait une démon­stra­tion. Ne me restait plus qu’à pay­er le mau­dit machin et, rouge comme une pivoine, à affron­ter les vis­ages des clients dont la queue s’é­tait allongée der­rière moi…