Coup d’oeil sur la campagne fribourgeoise depuis le train de 7 heures. Elle baigne dans une lumière d’or, sous un ciel garni de nuages blancs et ardoise en forme de chou-fleur qui rappellent les tableaux romantiques. Comme les foins sont faits, les champs coupés court se parsèment de bobines de paille bien régulières. Le filet de plastique qui les emballe reflète même le ciel, leur donnant un éclat bleuté! Un chat noir assis au bord du chemin semble méditer sur ce prodige. Arbres touffus, bosquets, murets: il y a un peu d’Angleterre dans ce paysage vallonné. Puis quelque chose bouge. Sautille, même. Ce sont les oreilles d’un lapin de Garenne qui dépassent d’un champ de blé! Plus loin, un gros homme chauve promène un gros chien plein de poils (un berger des Pyrénées); rêve-t-il de se coiffer comme son patron pour se rafraîchir? Ils tanguent un peu l’un et l’autre. Une chose est sûre, la journée sera chaude! Prochain arrêt, Estavayer.