Pendeloques

Gen­tianes, chaus­sons de danse, fau­teuils Voltaire, icônes russ­es, elfes, fées, pois­sons com­bat­tants, lus­tres, souliers à talons aigu­illes: la mode 2004 des boules de Noël sem­ble au baroque le plus com­plet. Pour ne pas dire au n’im­porte quoi… Mais rien ne bat­tra les pen­de­lo­ques vues l’an dernier au marché de Noël de Stras­bourg: en bois ou en paille très sim­ple, elles repro­dui­saient des usten­siles ménagers allant du rouleau à pâte au tape-tapis minia­tures! Un aver­tisse­ment sous forme fes­tive des­tiné aux maris alsa­ciens? Ceci dit, Joyeux noël à tous!

Noël canin (2)

Neuchâ­tel, zone pié­tonne, un Same­di de décem­bre. Les achats de Noël bat­tent leur plein. Les rues grouil­lent de gens pressés, énervés et chargés de cabas. Au milieu de ce chaos, les inoxyd­ables uni­formes de l’Ar­mée du Salut enton­nent avec fer­veur des can­tiques de Noël. Per­son­ne n’y prête vrai­ment atten­tion, sauf un chien attaché devant un mag­a­sin tout près des chanteurs: les yeux tristes et les oreilles tombantes, l’air souf­frant, il sem­ble atten­dre que ça s’ar­rête. Sans doute aurait-il préféré enten­dre: “Son­nez anchois, réson­nez croquettes”…

Noël canin (1)

Annonce vue dans un jour­nal des­tiné aux agricul­teurs: “A ven­dre, jolis chiots bou­vi­er bernois, qui aimeraient bien venir sous votre sapin de Noël.” En guise de cadeaux, ou pour en faire leur réver­bère? Avouez que le texte est ambigu… 

Poussière d’ange

La doudoune, c’est la veste idéale pour côtoy­er l’A­mi Hiv­er. Mais à con­di­tion qu’elle soit étanche! En voy­ant mon reflet dans le miroir d’un ascenseur (au demeu­rant peu flat­teur, bouh), j’ai remar­qué que la mienne per­dait des plumes par les cou­tures du dos! Tout d’abord un peu gênée par ces fuites duveteuses, qui enta­maient plus le poten­tiel esthé­tique que le poten­tiel ther­mique du vête­ment en ques­tion, j’ai fini par m’en accom­mod­er de bonne grâce: après tout, en ce moment, c’est la sai­son des anges! 

Sac à malices

Me voici depuis peu pro­prié­taire d’un sac écologique, réal­isé en bâche de camion recy­clée. Un objet édi­fi­ant, dont le rabat s’il­lus­tre d’une cal­ligra­phie frag­men­taire assez élé­gante en rouge/noir/blanc, et qui est à la fois unique, agran­diss­able, imper­méable et inde­struc­tible. Idéal, quoi. Pour­tant, au début, je ne l’aimais pas trop. Il me sem­blait trop sale, trop trash, trop bruyant (toute la cage d’escaliers de l’im­meu­ble réson­nait quand j’ou­vrais les vel­cros pour sor­tir mes clés), et surtout trop puant: la toile dégageait des relents de graisse de machine qui con­t­a­m­i­nait tout, à l’ex­térieur comme à l’in­térieur (du sand­wich au poudri­er!)! A présent, la bête est apprivoisée. Je l’ai défini­tive­ment adop­tée le jour où, galopant pour attrap­er le train de Berne* en oubliant de refer­mer la poche con­tenant porte­mon­naie et autres bricoles indis­pens­ables, ceux-ci sont restés en place grâce aux puis­sants vel­cros cités plus haut… 

*Ce sac me mimé­tise d’ailleurs en Bernoise par­faite : très appré­cié en Suisse alle­mande, il con­naît dans cette ville une con­cen­tra­tion spec­tac­u­laire par­mi les 15–40 ans!