Chroniques d’un déménagement sans voiture (1)

Pre­mière lessive dans la buan­derie du nou­v­el immeu­ble. Nous apprivoi­sons la machine, vrai tank affichant des romans-fleuve en car­ac­tères lumineux et en plusieurs langues, dont le romanche! Son tam­bour énorme, qui accueille le dou­ble de linge que la pous­sive machine de la rue de Lau­sanne, boucle aus­si les pro­grammes en deux fois moins de temps qu’elle. Bref, moder­nité et effi­cac­ité qua­si indus­trielle! Eblouis, c’est donc avec recon­nais­sance que nous lui con­fiâmes notre mon­tagne heb­do­madaire. Au pre­mier lavage, forme de bap­tême sans doute, elle bouf­fa la manche de mon pull mauve… (mai 2004)

Soiree médiévale ou presque

Con­cert de musique médié­vale dans une cave voûtée de la vieille ville, recon­ver­tie en tav­erne. Tout y était: les ten­tures, les torchères, l’hypocras en gob­elets de terre cuite, le serveur vêtu en cheva­lier, la saucisse de cerf et le pain bien noir. Et rem­plis­sant l’e­space de leurs mélodies nasil­lardes mais entraî­nantes, deux joueurs de vielle. On se serait presque crus revenus au Moyen Âge, à un détail près: le musi­cien prin­ci­pal (barbe drue, cheveux longs et chemise bouf­fante) était arrivé en retard… parce qu’ il n’avait pas trou­vé de place de parc!