De l’imagination des archéologues

Vu l’inévitable frag­men­tar­ité des ves­tiges, matière pre­mière de son tra­vail, une des qual­ités fon­da­men­tales de l’archéo­logue doit être l’imag­i­na­tion. Mais atten­tion, bien dosée et judi­cieuse­ment placée! Et pour­tant, même ain­si, il arrive de se tromper lour­de­ment. Exem­ple: une plaque oxy­dée de bleu turquoise, ornée de motifs géométriques, trou­vée bien enten­du hors con­texte. La tour­nant et la retour­nant dans ma main, la soupe­sant, recon­sti­tu­ant men­tale­ment ses par­ties man­quantes, je l’i­den­ti­fie finale­ment comme un pec­toral, une plaque de cein­ture ou un orne­ment de four­reau en bronze, prob­a­ble­ment d’époque romaine ou médié­vale. Quoiqu’avec une cer­taine pru­dence, n’en ayant jamais vu de com­pa­ra­ble. Et pour cause… Il s’agis­sait en fait d’un objet tout ce qu’il y a de plus mod­erne. Un élé­ment de mise à terre de para­ton­nerre en cuiv­re! Quelle déception…

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