Petits cadeaux pas désintéressés

Un matin tôt, en arrivant à la gare, voilà qu’une main sec­ourable me tend soudain une brique de jus d’o­r­ange! Je la prends un peu machi­nale­ment, mar­monne un remer­ciement. C’est que je suis encore fort mal réveil­lée, et que tous mes sens réglés en pilote automa­tique sont ten­dus vers un seul but: ne pas rater le train pour aller au boulot. Puis je remar­que le petit papi­er qui accom­pa­gne le berlin­got. Un papil­lon de pro­pa­gande pour un par­ti poli­tique. C’est vrai, nous sommes en péri­ode d’élec­tions! Je me sou­viens alors des ros­es rouges dis­tribuées aux femmes dans la rue quelques jours aupar­a­vant, et d’une jolie enveloppe rose adressée à mon nom, que j’avais prise pour un faire-part de mariage ou de nais­sance, mais qui con­te­nait une carte pub­lic­i­taire à la gloire d’un can­di­dat au con­seil d’ Etat. Décidé­ment, on ne sait plus qu’in­ven­ter pour se faire élire… A pro­pos du jus d’o­r­ange, en tout cas, c’é­tait raté: il m’a causé de ter­ri­bles brûlures d’estom­ac. Le par­ti en ques­tion n’au­ra pas mon vote!

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