La première fois que j’ai mangé des escargots, ou plutôt, un escargot (il s’agissait de nouvelle cuisine), c’était par erreur: ayant mal lu le menu interminable d’un repas de baptême, je l’avais pris pour un gros champignon. Même sa consistance caoutchouteuse ne m’avait pas mis la puce à l’oreille! Quant à son goût, il ne m’a laissé aucun souvenir durable. J’ai voulu retenter l’expérience, en toute connaissance de cause cette fois. L’autre soir, j’ai donc pris un escargot garni de vert beurre aux fines herbes (un peu rance d’ailleurs). Mais erreur suprême, au lieu d’avaler la bête d’une seule bouchée, je l’ai croquée par la moitié. Et me suis retrouvée nez-à-nez avec une artère béante qui dépassait de sa chair élastique, rendue grisâtre par la cuisson. Du coup, la bouchée entamée n’a pu descendre qu’à grands renforts de beaujolais, tandis que le dernier morceau restait sur l’assiette. Côté goût, toujours rien à signaler. Mais cette fois-ci était probablement la dernière!
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