La “Vénus de Monruz” est un pendentif préhistorique ( 11’00 avant J.-C.) en jais qui stylise à l’extrême une silhouette féminine. Le musée d’archéologie de Neuchâtel (prononcer Laténium) a eu l’idée originale de prêter sa forme, finalement très contemporaine, à des chocolats. Pour ne pas frustrer les gourmands, ils seront un peu plus grands que l’original (haut de 16 mm à peine), et touche de luxe, une bijouterie locale en a fabriqué 11 exemplaires en or qui seront glissés dans les 1000 premières boîtes! Ce n’est pas sans rappeler une certaine histoire de Charlie, de chocolaterie, et de billets d’or cachés dans des plaques de chocolat. Un bouquin paru dans les années 60, mais dont on a récemment tiré un film à succès. Comme quoi l’archéologie aussi tente de se renouveler en voguant sur l’air du temps.
Catégorie : Gourmandises
Les sushis c’est rigolo
Les sushis, c’est bon, c’est joli (vert profond des algues, vert clair de l’avocat et du wasabi, orange du saumon fumé, rose vif du gingembre au vinaigre- je sais, ce sont des sushis pour débutants, je n’aime pas le poisson cru) et c’est aussi rigolo à préparer. Surtout lorsqu’on lit les instructions sur le paquet d’algues nori, visiblement traduites de l’angais via un logiciel style “babble fish”. Voici les conseils liés au stockage : “essayer svp de le finir aussitôt que possible s’est par le passé ouvert; le varech est facilement affecté par moite, veuillez ainsi le joint il étroitement et maintenez-le dans les regrigerators, les bouteilles ou les fioles, et le finish aussitôt que possible”. Et les informations nutritives: “quantition dans une portion; quatidien de fonder sur une 2000 alimentation de la catorie”. Le paquet est à “consummer de préférence avent le 31.12.2007”. Bon appétit donc. Ou plutôt, comme on dit au Japon: itatakimas.
Amère pizza
Ils sont toujours un peu difficiles, les retours de vacances, et pas seulement parce qu’il faut reprendre sa routine et retourner au boulot. Retrouver les us et coutumes de son pays peut aussi s’avérer un choc. Durant tout notre séjour en France, les repas même les plus simples nous avaient toujours été servis avec sourire, chaleur, et souvent un aimable brin de causette. Un vrai sens de l’accueil qui augmentait encore les plaisirs de la table. Quel contraste avec ce souper pris récemment dans une pizzeria fribourgeoise! Un serveur impassible nous jette pratiquement la carte des menus au visage, le patron nous apporte les mauvaises pizzas puis les reprend sans un mot d’excuse, avant de nous demander en aboyant si l’on veut ou non un café. Nous n’avons eu qu’une envie: partir sitôt l’addition payée, et ne plus revenir. Du coup, la pizza nous est restée sur l’estomac, mais aussi un peu sur le coeur.
Souvenirs de vacances à vélo(4): chez l’”artisan sucrecuitier”
Un vrai rêve de gosse. Une confiserie avignonnaise à l’ancienne dont la vitrine débordait de fruits confits (du cédrat à la clémentine entière) et d’olives en sucre. A l’intérieur, des armoires en bois offraient des boîtes de calissons de toutes les tailles, des monticules de “navettes” (biscuits sablés) parfumées à la fleur d’oranger, à la vanille ou à l’anis, des bassines de chocolat en morceaux, des bonbons et sucettes multicolores empilés en véritables petits silos, des barquettes de fruits en massepain, etc… Jamais magasin n’avait si bien porté son nom: “La cure gourmande”, chez “l’artisan sucrecuitier”! Derrière le comptoir de style rétro, je m’attendais assez logiquement à voir une grand’maman débonnaire en tablier. Mais c’était un jeune homme gominé, stylé, que j’aurais trouvé plus à sa place dans une boutique de fringues branchée ou un salon de coiffure à la mode! Un peu discordant à l’oeil, mais qui sait, peut-être était-il malgré sa maigreur un grand gourmand?
Gastéropodes gastronomiques
La première fois que j’ai mangé des escargots, ou plutôt, un escargot (il s’agissait de nouvelle cuisine), c’était par erreur: ayant mal lu le menu interminable d’un repas de baptême, je l’avais pris pour un gros champignon. Même sa consistance caoutchouteuse ne m’avait pas mis la puce à l’oreille! Quant à son goût, il ne m’a laissé aucun souvenir durable. J’ai voulu retenter l’expérience, en toute connaissance de cause cette fois. L’autre soir, j’ai donc pris un escargot garni de vert beurre aux fines herbes (un peu rance d’ailleurs). Mais erreur suprême, au lieu d’avaler la bête d’une seule bouchée, je l’ai croquée par la moitié. Et me suis retrouvée nez-à-nez avec une artère béante qui dépassait de sa chair élastique, rendue grisâtre par la cuisson. Du coup, la bouchée entamée n’a pu descendre qu’à grands renforts de beaujolais, tandis que le dernier morceau restait sur l’assiette. Côté goût, toujours rien à signaler. Mais cette fois-ci était probablement la dernière!