Un vrai rêve de gosse. Une confiserie avignonnaise à l’ancienne dont la vitrine débordait de fruits confits (du cédrat à la clémentine entière) et d’olives en sucre. A l’intérieur, des armoires en bois offraient des boîtes de calissons de toutes les tailles, des monticules de “navettes” (biscuits sablés) parfumées à la fleur d’oranger, à la vanille ou à l’anis, des bassines de chocolat en morceaux, des bonbons et sucettes multicolores empilés en véritables petits silos, des barquettes de fruits en massepain, etc… Jamais magasin n’avait si bien porté son nom: “La cure gourmande”, chez “l’artisan sucrecuitier”! Derrière le comptoir de style rétro, je m’attendais assez logiquement à voir une grand’maman débonnaire en tablier. Mais c’était un jeune homme gominé, stylé, que j’aurais trouvé plus à sa place dans une boutique de fringues branchée ou un salon de coiffure à la mode! Un peu discordant à l’oeil, mais qui sait, peut-être était-il malgré sa maigreur un grand gourmand?