Les rangements post-mariage ont réservé quelques péripéties inattendues. Ainsi, le nettoyage de ma robe de mariée, baptisée au Merlot du Tessin, a viré à l’odyssée. Le pressing n’ayant pas su faire correctement son travail, et affichant sur le sujet une mauvaise fois absoluement crasse (un comble pour un pressing) j’ai fini par la laver moi-même, avec l’aide de produits détachants étonnament efficaces. Il me faudra juste remplacer le ruban rouge ornant la ceinture, qui est devenu orange durant l’opération… Le boléro, quant à lui, a été lavé à la main et avec précaution: l’eau est devenue aussi rouge que lui! J’ai remisé les ballerines blanches dans un carton, peut-être pour toujours; elles ne sont définitivement pas faites pour mes pieds. Les rouges, par contre, sont sorties un soir. Tenant moyennement bien durant la marche, elles m’ont valu de belles cloques et m’ont même fait glisser à l’entrée du restaurant… La classe. Monsieur mon mari, de son côté, a soigneusement aéré et brossé son costume, et l’a placé dans une housse (achetée spécialement pour l’occasion) avec un petit sachet de produit contre les mites. La pochette rouge, pliée avec tant de soin, est restée en souvenir dans la poche. Heureusement, car j’ai bien failli jeter par erreur la pochette de secours blanche, en prenant son emballage pour un bout de papier de soie vide! En ce qui concerne la chemise: le lavage en machine s’est bien déroulé, mais un oiseau a fait caca dessus alors qu’elle séchait sur le balcon. La tache, particulièrement opiniâtre, n’est partie qu’à l’eau de javel. Le bouquet sèche la tête en bas, sans sa queue, un peu plus pâlot mais presque intact. On m’a suggéré de l’emballer dans un plastique pour le protéger de la poussière, mais franchement, j’hésite…