L’après-noces (1)

Les range­ments post-mariage ont réservé quelques péripéties inat­ten­dues. Ain­si, le net­toy­age de ma robe de mar­iée, bap­tisée au Mer­lot du Tessin, a viré à l’odyssée. Le press­ing n’ayant pas su faire cor­recte­ment son tra­vail, et affichant sur le sujet une mau­vaise fois absolue­ment crasse (un comble pour un press­ing) j’ai fini par la laver moi-même, avec l’aide de pro­duits détachants éton­na­ment effi­caces. Il me fau­dra juste rem­plac­er le ruban rouge ornant la cein­ture, qui est devenu orange durant l’opéra­tion… Le boléro, quant à lui, a été lavé à la main et avec pré­cau­tion: l’eau est dev­enue aus­si rouge que lui! J’ai remisé les bal­ler­ines blanch­es dans un car­ton, peut-être pour tou­jours; elles ne sont défini­tive­ment pas faites pour mes pieds. Les rouges, par con­tre, sont sor­ties un soir. Ten­ant moyen­nement bien durant la marche, elles m’ont valu de belles clo­ques et m’ont même fait gliss­er à l’en­trée du restau­rant… La classe. Mon­sieur mon mari, de son côté, a soigneuse­ment aéré et brossé son cos­tume, et l’a placé dans une housse (achetée spé­ciale­ment pour l’oc­ca­sion) avec un petit sachet de pro­duit con­tre les mites. La pochette rouge, pliée avec tant de soin, est restée en sou­venir dans la poche. Heureuse­ment, car j’ai bien fail­li jeter par erreur la pochette de sec­ours blanche, en prenant son embal­lage pour un bout de papi­er de soie vide! En ce qui con­cerne la chemise: le lavage en machine s’est bien déroulé, mais un oiseau a fait caca dessus alors qu’elle séchait sur le bal­con. La tache, par­ti­c­ulière­ment opiniâtre, n’est par­tie qu’à l’eau de jav­el. Le bou­quet sèche la tête en bas, sans sa queue, un peu plus pâlot mais presque intact. On m’a sug­géré de l’emballer dans un plas­tique pour le pro­téger de la pous­sière, mais franche­ment, j’hésite…