Dans notre bureau a fleuri une originale décoration de saison : une boule de Noël rouge… tenue entre les dents d’un squelette en carton grandeur nature. Assez logique pour un bureau d’archéologues, dira-t-on peut-être. Du coup, le sapin officiel dans le hall du Service archéologique, avec ses guirlandes et ses boules blanches, paraît presque un peu banal. On aurait pu imaginer des décorations faites de sachets en plastique, de truelles, de tessons de céramique multicolores, de clous rouillés, de cailloux, etc… Un peu comme ce pharmacien qui a garni le sapin devant son officine de paquets de médicaments vides. L’effet est étonamment décoratif! Du reste, en ville, les décors de Noël semblent bien étriqués cette année. Dommage, surtout que l’architecture, avec ses belles façades médiévales, s’y prête très bien. Les ornements les plus originaux sont encore les fenêtres des maisons du Court-Chemin, décorées par les habitants sous forme de calendrier de l’Avent (il y a même une maquette en papier de la cathédrale). Une virée de nuit à Neuchâtel a par contre révélé une profusion de lumières aussi somptueuses qu’originales: du dais lumineux au-dessus d’une ruelle aux boules d’argent suspendues aux branches d’un grand chêne, en passant par des filigranes sophistiquées dans la zone piétonne ou l’ énorme sapin officiel orné de sphères orange luminescentes, c’était tout simplement féerique… Je me suis un peu consolée en voyant l’Université de Fribourg, dont la porte principale se pare d’un rideau de lumières. Même si ça la fait ressembler à un grand magasin. D’ailleurs, je me demande s’ils passent des chants de Noël dans le hall, comme au centre commercial de la gare. L’autre jour, il y avait un vieux sandwich abandonné entre les branches du sapin.