Diversité bioarchéologique

Notre chantier de fouilles, sachez-le, est aus­si un écosys­tème var­ié. Une foule de plantes et de fleurs, du chénopode à la camomille, pousse sur les tas de déblais, atti­rant du coup papil­lons et insectes en tous gen­res (de la punaise à l’opil­ion) ; les che­nilles font leurs chrysalides dans les car­tons d’ob­jets, ain­si que les araignées leurs toiles; le “sang des Bour­guignons”, ces fameuses bac­téries rouges, colonisent les flaques d’eau stag­nant dans les bâch­es en plas­tique; la mousse pousse sur le fond des secteurs; les mouch­es pro­lifèrent dans les WC; les ger­ris gam­badent sur l’é­tang for­mé sous la sta­tion de tamis­age; le renard fait nuita­m­ment ses cours­es dans nos poubelles; des her­mines et des héris­sons se réfugient sous les tas de planch­es, etc… Et il y en a encore pour affirmer que l’archéolo­gie ne sert à rien?