Etrange région que la Camargue. Elle se barde de clôtures en fil de fer barbelé et de panneaux menaçants qui annoncent aussi bien “Défense d’entrer”, “Propriété privée” que “Chasse gardée”. Ce qui semble un peu absurde, puisqu’à perte de vue, on ne voit que de vastes prés marécageux alternant avec des champs de blé ou des rizières, des haies de roseaux ou de buissons bas: un vrai désert de verdure et d’eau! Seuls signes de vie, quelques chevaux blancs, des vaches noires farouches, des aigrettes, des libellules. On ose à peine s’arrêter à l’ombre d’un arbre jouxtant un mas isolé, de peur de se ramasser un coup de tromblon! C’est que le soleil tape dur pour les cyclistes sur la petite route asphaltée, les réserves d’eau fondent très vite. Le marchand de boissons le plus proche est à 20 kilomètres. Il nous a proposé de boire…un verrre de muscat.