Souvenirs de vacances à vélo(2): bienvenue en Camargue

Etrange région que la Camar­gue. Elle se barde de clô­tures en fil de fer bar­belé et de pan­neaux menaçants qui annon­cent aus­si bien “Défense d’en­tr­er”, “Pro­priété privée” que “Chas­se gardée”. Ce qui sem­ble un peu absurde, puisqu’à perte de vue, on ne voit que de vastes prés marécageux alter­nant avec des champs de blé ou des riz­ières, des haies de roseaux ou de buis­sons bas: un vrai désert de ver­dure et d’eau! Seuls signes de vie, quelques chevaux blancs, des vach­es noires farouch­es, des aigrettes, des libel­lules. On ose à peine s’ar­rêter à l’om­bre d’un arbre joux­tant un mas isolé, de peur de se ramass­er un coup de tromblon! C’est que le soleil tape dur pour les cyclistes sur la petite route asphaltée, les réserves d’eau fondent très vite. Le marc­hand de bois­sons le plus proche est à 20 kilo­mètres. Il nous a pro­posé de boire…un ver­rre de muscat.