Lorsqu’on voyage en train, la mécanique familière de l’espace et du temps semble parfois se détraquer un peu. L’autre soir, la voix suave du haut-parleur proclamait peu avant Payerne: “Nächster Halt: Dietikon”. Arrivés à Léchelles, l’arrêt annoncé était Fleurier. Heureusement, pas de touristes qui auraient pu être désorientés par la chose. Juste quelques pendulaires, hilares de visiter tant de Suisse en si peu de temps. Dommage qu’il ait fait noir, nous n’avons pas pu profiter des paysages! Mais ce n’est pas tout. Le lendemain, j’ai trouvé sur le siège de mon compartiment deux numéros abandonnés d’une revue…datant respectivement de septembre et octobre 2006. Rien d’étonnnant donc à se croire sur la lune en arrivant à la gare de Fribourg, où les chewing-gums avaient été décollés du sol au chalumeau, creusant sous chacun un charmant petit cratère.