La robe trouvée, restaient les souliers. En compagnie d’une amie compréhensive et serviable (merci Véro), j’ai donc écumé la ville de Lausanne à la recherche de la paire rare qui saurait compléter ma tenue avec classe et harmonie. Comme en temps normal, il m’est déjà assez difficile de trouver chaussure à mon pied, je craignais le pire. Et je n’avais pas tout-à-fait tort: alors que je me plais à mi-hauteur (la faute à un dos susceptible), les chaussures actuelles ont le talon vertigineux ou inexistant; alors que mon pied est plutôt large, les modèles rivalisent d’étroitesse; alors que j’affectionne les bouts ronds ou carrés, on ne trouve que des pointes acérées. Et lorsque la forme peut convenir, c’est la couleur qui ne va pas. Pire, d’un magasin à l’autre, toutes ces chaussures finissaient pas se ressembler. Un vrai cauchemar… Finalement, j’ai acquis de petites ballerines blanches, bien trop plates mais plutôt charmantes, et d’un prix fort raisonnable. Je ne regrette pas la paire repérée peu avant dans une boutique de mariage, qui m’avait presque séduite: cuir blanc irisé, ligne fuselée, bride transversale, talon agréable, allure un peu rétro,… et chères. A peine y avais-je miraculeusement glissé mon pied, me prenant un instant pour Cendrillon, que j’ai essuyé un tir nourri de la part de la vendeuse. Elle me reprochait non seulement de m’être servie moi-même, mais aussi de salir les chaussures en les essayant sans chaussette, et m’interdisait de les remettre en place seule de peur de les mélanger avec d’autres modèles. Je crois qu’elle n’a même pas remarqué que nous étions parties avant la fin de sa litanie. Car là, ça devenait franchement… casse-pieds!