Le projet M(3):Tenues de mariés

Après plusieurs journées de shop­ping infructueuses en Hélvétie, c’est sur Stras­bourg que nous avons mis le cap pour dénich­er nos tenues de mariage. Serge nous voy­ait déjà éjec­tés du train par un con­trôleur inflex­i­ble pour avoir oublié de com­poster nos bil­lets; heureuse­ment, nous sommes tombés sur un jeune homme sym­pa­thique, qui m’a même souhaité bon anniver­saire (puisque c’é­tait le jour de mon anniver­saire, mais ceci est une autre his­toire). Nous sommes donc arrivés sans encom­bres dans la cap­i­tale alsa­ci­enne, et ce, bol suprême, le pre­mier week-end des sol­des. Du coup, les emplettes ont dépassé nos espérances: nous avons trou­vé l’essen­tiel de notre équipement, ain­si que nos alliances!C’est dans une bou­tique de con­fec­tion mas­cu­line un peu désuette que Serge a trou­vé son cos­tume. Le slo­gan du mag­a­sin dis­ait: “Habille tous les hommes”, et c’é­tait sûre­ment vrai, car selon le vendeur, le man­nequin de plas­tique à la “bûbûche” (enten­dez “brioche”) impres­sion­nante qui trô­nait en haut de l’escalier tail­lait encore petit. Les cos­tumes s’alig­naient le long des murs, sans déco­ra­tion ni musique, et la moquette moutarde étouf­fait le bruit des pas. Il y avait même des queues de pie et des redin­gotes. On voy­ait presque la pelote d’épin­gles sur le poignet du vendeur, comme dans mes sou­venirs d’ enfance. Celui-ci s’est avéré bavard mais de bon con­seil, et a même ajusté gra­tu­ite­ment l’ourlet des pan­talons. Finale­ment, Serge était aus­si ravi par son cos­tume que par l’at­mo­sphère de l’en­droit! Le lende­main, il trou­vait une paire de chaus­sures, et une cra­vate plutôt lux­ueuse fab­riquée par un grand cou­turi­er français. Il était pra­tique­ment paré! Notons au pas­sage que la mode de mariage mas­cu­line française pré­conise actuelle­ment un gilet façon bro­card et une laval­lière assor­tie. Très bel ensem­ble, mais dif­fi­cile à porter lors d’autres occasions.Pour ma part, j’hési­tais entre une vraie robe de mar­iée blanche, qui fait rêver la princesse en moi mais car­ré­ment explos­er le bud­get, et une robe de couleur moins céré­monielle. Au fil des bou­tiques, j’ai essayé des plis­sés à la grecque, des robes empire et des four­reaux presque hol­ly­woo­d­i­ens (le pire, c’est que que ça ne m’al­lait pas si mal), avant de trou­ver mon bon­heur. Une robe pra­tique­ment oubliée, toute seule sur un cin­tre, et qui m’al­lait comme un gant! A croire qu’elle m’at­tendait. Un vrai petit mir­a­cle. Du coup, c’est seule­ment pour trou­ver une aumônière que j’ai vis­ité les bou­tiques de mariage. Pas besoin de pren­dre ren­dez-vous comme en Suisse, on peut y entr­er, et même far­fouiller libre­ment. Là aus­si, l’am­biance était par­ti­c­ulière, avec les rangs ser­rés de robes blanch­es le long des murs, toute gon­flées de den­telles et de froufrous, les futures mar­iées qui défi­laient devant la glace, et tout le monde le sourire aux lèvres. J’ai finale­ment déniché mon aumônière, mais l’opéra­tion s’est révélée plus dif­fi­cile que prévu: il y avait rup­ture de stock, sai­son des mariages oblige!Quant aux alliances, trou­vaille inespérée, il a fal­lu les com­man­der. Nous devrons donc retourn­er bien­tôt à Stras­bourg. Ce sera l’oc­ca­sion de pren­dre une tarte flam­bée et un verre de Riesling.

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