Un faire-part de mariage, c’est une affaire bien plus complexe qu’elle n’en a l’air, surtout si l’on décide de le fabriquer “maison”. J’y tenais dur comme fer, étant donné que c’était l’occasion ou jamais de mettre enfin mes crayons et autres pinceaux à mon propre service (et à celui de mon futur mari, bien sûr). Première étape, faire quelques recherches pour glâner des idées. Au fil des papeteries et des sites internet, j’ai été plutôt déçue: malgré les commentaires ronflants de la publicité, les modèles proposés, pourtant à la centaine, sont assez pauvres. Beaucoup de fleurs (en général des roses), de flou, d’anglaises, de couleurs pastel (les pires? Les modèles montrant la photo de mariés anonymes, courant voile au vent sur une plage dans une brume artistique genre David Hamilton). Les plus intéressants étaient encore les faire-parts écossais, façon parchemin calligraphié, enroulé ou replié et cacheté (satisfaction garantie aux yeux les plus exigeants, prétendait le fabricant). Ou encore les invitations indiennes, pleines de couleurs vives et de dorures (quitte à faire kitsch, autant le faire bien). Malgré tout , j’ai pu y pêcher une idée: l’esperluette, comme symbole d’alliance. Un bon faire-part, me disais-je, doit être à la fois joli et personnalisé. Ont suivi de longues heures de gribouillages, d’esquisses, de jets de papier chiffonné dans la corbeille, d’aspirine et de désespoir: rien à faire, je ne trouvais pas d’idée originale. Une gargouille rappelant la cathédrale de Fribourg? Le portrait ou les empreintes de nos animaux fétiches respectifs? Nos propres portraits (de profil et en noir, façon découpage en papier)? Un renard messager (Goupil est un habitué de notre jardin)? Des arbres entrelacés? Une lettrine médiévale géante? Des cailloux en forme de coeur? Un motif celtique? Moralité: il est plus facile de créer pour les autres que pour soi-même! Comme souvent, c’est Serge qui, par quelques paroles simples, a mis de l’ordre dans l’embrouillaminis de mes pensées et de mes nerfs. Heurêka. La lettrine s’est combinée avec l’esperluette, et les espaces se sont remplis de divers objets faisant référence à certains de nos penchants, individuels ou communs, dans un joyeux bric-à-brac. Résultat: un faire-part un peu ludique, qui permet aussi aux invités de jouer aux devinettes… Personnalisé, sans aucun doute. Joli, nous l’espérons!
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