Le projet M: (6) C’est le bouquet!

A ma tenue de mar­iée, il ne man­quait que le bou­quet. J’ai donc poussé la porte de la petite fleuriste de la basse-ville, sans idée aucune sur ce que je souhaitais. La bou­tique, sise au rez-de-chaussée d’une mai­son médié­vale, était aus­si poé­tique que sa devan­ture: basse de pla­fond, avec des gross­es poutres appar­entes, et une porte vit­rée mon­trant un petit bureau ouvert sur le jardin. Le par­quet grince un peu, il y a des tableaux de fleurs aux murs, et surtout, une immense table en bois mas­sif qui occupe tout le cen­tre de la pièce. Elle accueille aus­si bien fleurs et feuilles que pinceaux, rubans, boîtes de pein­ture ou matéri­aux de brico­lages en tous genre. La fleuriste sem­ble être une artiste poly­va­lente! Je lui présente une pho­to de ma robe, elle avance un tabouret à vis, me regarde du haut en bas, et son imag­i­na­tion démarre à la pointe de son sty­lo. Nous par­courons ensuite tout son ate­lier pour trou­ver un élé­ment dont le rouge cor­re­sponde exacte­ment aux motifs de ma robe: le plus ressem­blant fig­ure sur le pro­gramme du théâtre Nuithonie, qu’elle enfile je ne sais com­ment dans son gros agen­da. C’est que les fleurs doivent être par­faite­ment dans le ton! Le pro­jet ressem­ble à une touffe de ros­es anglais­es avec une longue queue de feuil­lages fins. Ca me ressem­ble, ça me plaît bien. Mais je ne pour­rai voir le résul­tat que le 8 septembre!