Ma gomme mie de pain

Voilà, il m’a fal­lu chang­er ma gomme mie de pain. A force de fonc­tion­ner, elle avait fini par devenir toute noire, et par faire de vilaines traînées sur le papi­er au lieu de faire son boulot… Je me sou­viens la pre­mière fois que j’en avais vu une. C’é­tait dans une autre vie, dans une autre ville, pen­dant un cours de dessin avec mod­èle vivant dans une académie un peu snob. Une par­tic­i­pante m’avait demandé si j’avais vu sa gomme. J’avais ratis­sé tout l’ate­lier, sans suc­cès. Jusqu’à ce qu’elle avise une petite boule grise posée sur le rebord d’un chevalet, boule que j’avais prise pour de la pâte à mod­el­er! En réal­ité, c’é­tait une gomme mie de pain. Très pra­tique, car mal­léable dans la forme que l’on veut, et ne pro­duisant aucune rognure. Une vraie révéla­tion. Je m’é­tais hâtée d’en acheter une, et depuis, je n’ai pas arrêté d’en utilis­er pour effac­er cray­on, fusain et pas­tel. Passé dix ans que je l’avais, celle-ci; à rai­son d’un coût total de 2 francs 50, c’é­tait vrai­ment un bon investissement!

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