A ma tenue de mariée, il ne manquait que le bouquet. J’ai donc poussé la porte de la petite fleuriste de la basse-ville, sans idée aucune sur ce que je souhaitais. La boutique, sise au rez-de-chaussée d’une maison médiévale, était aussi poétique que sa devanture: basse de plafond, avec des grosses poutres apparentes, et une porte vitrée montrant un petit bureau ouvert sur le jardin. Le parquet grince un peu, il y a des tableaux de fleurs aux murs, et surtout, une immense table en bois massif qui occupe tout le centre de la pièce. Elle accueille aussi bien fleurs et feuilles que pinceaux, rubans, boîtes de peinture ou matériaux de bricolages en tous genre. La fleuriste semble être une artiste polyvalente! Je lui présente une photo de ma robe, elle avance un tabouret à vis, me regarde du haut en bas, et son imagination démarre à la pointe de son stylo. Nous parcourons ensuite tout son atelier pour trouver un élément dont le rouge corresponde exactement aux motifs de ma robe: le plus ressemblant figure sur le programme du théâtre Nuithonie, qu’elle enfile je ne sais comment dans son gros agenda. C’est que les fleurs doivent être parfaitement dans le ton! Le projet ressemble à une touffe de roses anglaises avec une longue queue de feuillages fins. Ca me ressemble, ça me plaît bien. Mais je ne pourrai voir le résultat que le 8 septembre!