L’ordinateur du Père Noël

Les fêtes approchent… Les mag­a­sins, les cat­a­logues de vente par cor­re­spon­dance et autres pub­lic­ités se char­gent assez de nous le rap­pel­er. Dans cette mou­vance, une affiche annonçant le prochain marché de Noël de Mon­treux pro­pose de vis­iter l’ate­lier, et même le bureau du Père Noël. Aus­sitôt, mon imag­i­na­tion d’ex- gamine s’en­v­ole : je vois les entrailles en bois d’un grand chalet nordique, où des mon­tagnes de jou­ets sont fab­riqués et embal­lés par une armée de lutins sous l’oeil atten­tif du Père Noël assis à son pupitre, ten­ant ses reg­istres à la plume d’oie… Mais S., plus mod­erne et tou­jours branché infor­ma­tique, s’ex­clame: “Wow, le bureau du Père Noël! Je serais curieux de voir son ordinateur!” 

Une idée… lumineuse

C’est un des clients du fit­ness qui me l’a don­née, cette idée. Tous mus­cles ten­dus, il peinait sur une machine, vêtu d’un absurde T‑shirt pub­lic­i­taire pour le ray­on “Lumi­naires” d’un grand mag­a­sin suisse (que nous ne nom­merons pas). Mais oui, au fond, pourquoi pas? Pourquoi ne pas utilis­er ces efforts déployés sur la fonte, pro­duits à longueur de jours et d’an­nées par une pléthore de sportifs, pour génér­er de l’én­ergie, par exem­ple lumineuse? Elle pour­rait même étre util­isée pour éclair­er la salle de gym! J’imag­ine assez bien la scène: les lam­pes décli­nent, et les moni­teurs nous brail­lent (en français et en alle­mand): “C’est mou! Du nerf! Des watts!”

Ca va les dents?

Est-ce une sim­ple impres­sion, ou la ten­dance médi­cale actuelle est-elle de chercher sys­té­ma­tique­ment des expli­ca­tions psy­chologiques à nos dérè­gle­ments physiques, de la migraine à la dent plan­tée de bizingue? A ce pro­pos, une dame (den­tiste ou psy­chi­a­tre?) soute­nait juste­ment que si une de vos dents du fond à gauche pousse de tra­vers, cela révèle en fait l’ex­is­tence d’un prob­lème avec votre père. Ou pire, que le corps dévelop­pant par erreur une dent dans un ovaire (!) trahit ain­si un con­flit pro­fond trans­mis de généra­tion en généra­tion! Je me demande ce qu’elle aurait dit de mes dents de sagesse aux racines recour­bées, qui pous­saient pra­tique­ment à l’hor­i­zon­tale. Que j’ai… une dent (sinon davan­tage) con­tre quelque chose, voire quelqu’un, ça c’est sûr! 

L’éclair blanc

Berne, 18 heures, sous les arcades marchan­des proches de la gare. La foule grouille, se presse, se bous­cule, rai­die par le froid, cols relevés et bras croisés. Soudain, au détour d’une colonne, je tombe nez-à-nez avec une dame noire en anorak blanc (ça ne s’in­vente pas!). Nous stop­pons net l’une et l’autre et ten­tons de nous con­tourn­er, mais sans suc­cès car nos mou­ve­ments s’an­nu­lent par­faite­ment! Alors la dame éclate de rire. Un rire véri­ta­ble­ment cristallin, qui fend son vis­age d’un crois­sant lumineux assor­ti à la couleur de sa veste. Et tout d’un coup la foule me sem­ble moins agres­sive, et la nuit, moins froide…

Le grand voyage

Mag­a­sin Emmäus de la Pis­ci­cul­ture, secteur livres d’oc­ca­sion. Au beau milieu d’un ray­on dédié aux guides de voy­ages, il y avait, comme glis­sé là par une main mali­cieuse, le fameux ouvrage de Lau­rence Pernoud “J’at­tends un enfant”. Après tout, c’est vrai, ceci est peut-être bel et bien le plus grand de tous les voyages*! 

*Pas vrai, amie Gouezela?